Diplôme en Langues et Littératures Modernes à l’Università Statale de Milan. Elle suit des cours du soir à l’Académie des Beaux-Arts de Brera à Milan.
L’artiste décide de passer de mode visuel au mode invisuel le 24 mai 1990 lorsqu’à la Biennale de Venise, au pavillion britanique, elle récupère des fragments d’une œuvre d’Anish Kapoor tombés accidentellement sur le sol. Ce geste marquera son parcours artistique en générant la MicroCollection, une collection de fragments d’œuvres d’art contemporain que l’artiste vole dans les galeries et les musées.
Les fragments d’œuvres qu’elle vole sont suffisamment réduits pour qu’elle ne puisse pas être considérée comme une voleuse du point de vue de la loi. Elle ne décompose pas les œuvres d’art parce que les fragments qu’elle vole sont assez souvent minuscules. Son travail est sans image, presque invisible, il est réduit à presque rien. Aujourd’hui la MicroCollection compte environ un millier de microelements de nombreux courants artistiques tels que Fluxus, Pop Art, Art minimal, Art conceptuel, Arte Povera… L’artiste a de nombreaux complices dans le monde entier qui participent activement à enrichir la MicroCollection.
Depuis son acte fondateur de la MicroCollection l’artiste procède par soustraction. Elle ne produit rien. En somme elle n’ajoute rien à ce qui existe déjà. L’artiste installe des Cabinets de regard itinérants dans des lieux d’art mais pas exclusivement et invite les publics à regarder les microelements au microscope.
Agissant dans l’ombre, Elisa Bollazzi érode le système artistique traditionnel en luttant pacifiquement et de manière constructive, sans quitter le jeu.